Nashville à Cherokee

Nous quittons Nashville le 6 avril en direction de Chattanooga, le premier soir nous campons à Chapel hill après de petit détour imprévu et 99 km bien fatigué. La jeune fille nous informe que le camping en tente est complet et que nous devons prendre un terrain pour R-V. Et payer le prix dudit terrain mais comme j’ai droit au rabais Senior (vieillir n’a pas que des désavantages) ça fait l’affaire.

Au Tennessee les Seniors ont 25%. De toute façon il n’est pas question d’aller plus loin. Nous passons ensuite par Lynchburg, ville natale du fameux Jack Daniel’s. Nous n’avons pas d’affinités avec le liquide en question mais je crois que les « biker » oui, car il y en a beaucoup au joli petit village. Le village a même pensé à aménager un camping en plein centre. Super pour nous. À 6 heure le lendemain matin les gouttelettes de pluie nous réveillent et nous nous réfugions sous un abri pour déjeuner. Le reste de la matinée sera sous la pluie. Nous passons à Sewanee pour la pause midi et une éclipse solaire partielle entre deux nuages. Arrivée au State Park, South Camberland nous apprenons comment réserver en ligne car il n’y a pas de personnel sur place. Le lendemain la pluie nous réveil mais à 4 h, nous partirons et roulerons sous la pluie toute la journée pour arriver à Chattanooga chez Sandy et Roger, des Warmshowers,  trempé comme des canards. Nous dormirons deux nuits chez nos anges qui nous gâtent de façon incroyable et se sera difficile de quitter en direction des montagnes.

Grâce à nos deux derniers Warmshowers nous savons quelle route prendre vers le fameux Blue Ridge. Lors du dernier souper avec nos hôtes, deux autres couples nous accompagnaient au restaurant et l’un d’eux nous a même donné le livre qui décrit le Blue Ridge. La végétation est avancé à Chattanooga et les feuilles des arbres sont bien vertes. Nous marchons la rive Nord avec Roger, le parc, les ponts qui enjambe la rivière Tennessee et pour sortir à vélo il y a une belle piste cyclable le long de la rivière avec beaucoup de passerelles. Nous sommes charmé.

On roule ensuite vers Cleveland puis Tellico Plains et là ça monte sur la Cherohala Skyway que nous ferons en deux jours. Première  journée de 45 km avec un dénivelé positif de 1761 . Apparemment les Seniors sont encore capable de grimper! Même avec deux jours de nourriture et beaucoup d’eau. Bivouac à 1500m. d’altitude. La deuxième journée est beaucoup plus facile. Comme nous étions en fin de semaine il y avait beaucoup de motos bruyantes et beaucoup de petites autos modifiés et de nombreuses Porche!

Il va sans dire que les paysages sont beaux, pour ceux qui prennent le temps de regarder. Les arbres sont encore au stade bourgeons gonflés. Peu de vert, sauf la pelouse et les nombreux rhododendrons. Nous sommes un mois trop tôt pour les voir en fleurs. Encore une bonne journée de route et nous voilà Cherokee ce 16 avril après un camping au bord de la rivière puis une journée de congé et un rare dodo à l’hôtel.

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Nous sommes en territoire « Indien » comme ils disent ici avec de nombreuses boutiques souvenirs sans intérêt mais demain nous entreprendrons le fameux Blue Ridge avec ses 470 miles (752km). Prochain blog après le Blue Ridge, quelques part autour du 1er mai.

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On y arrive.

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Retour à la maison à vélo

Nous sommes à notre dernière étape de notre périple d’un peu plus de deux ans vers un retour à vélo à la maison. Après plusieurs discussions et scénarios nous avons opté pour une retour en douceurs en tandem pour ainsi voir venir les choses doucement. Nous ne voulions pas débarquer à l’aéroport à la fin de notre projet même si il a fallu mettre de côté d’autres destinations comme le Japon et la Corée que nous aurions bien aimé pédaler, ce n’est que partie remise. 

Nous voilà dans la ville de Nouvelle Orléans, en se « Spring break », congé scolaire collégial et universitaire pour certains états . Comme la ville a une réputation festive et bien il y a du monde en ville, surtout dans le vieux quartier français.

 

Après avoir pris une navette du camping au centre avec un retour final à 17:15. Nous déambulons dans le vieux quartier entre deux ou trois averses à la découverte des vieilles maisons d’origines françaises et de très belles maisons Anglaises/Américaines le tout en prenant le tram vert  « rue St-Charles comme au Monopoly  ». C’est qu’il ne va pas vite ce train et nous avons perdus la notion du temps. Ce qui devait arriver, arriva même après avoir bien marché et courue, nous avons manqué notre navette pour le retour. Mais nous avons pu profiter de la vie presque nocturne de la vieille ville. Tant qu’à payer un taxis nous allions au moins revenir au moment de  notre guise. 

Le lendemain pas question de prendre un transport, notre tandem fera l’affaire. Ainsi nous avons fait une grande tournée de la ville et du merveilleux parc « City Park, New Orléans » l’un des plus grand parc urbain des USA qui comprend un petit jardin botanique, un parc d’amusement et un terrain de golf et de nombreux sentiers de marches. Malheureusement 2000 arbres ont été déracinés lors de l’ouragan Katrina de 2005.

La météo annonçait le jour de notre départ beaucoup de pluie, nous avons été très gâté de ce côté. Tout était inondé et détrempé, par chance nous avions un accueil W/S Sarah et Adam en cette première nuit sur la route, il n’y avait pas de place pour montée la tente nulle part, alors nous avons roulé une grosse journée pour nous y rendre ( 123 km ). Deux jours plus tard, une autre très populaire membre W/S Perry nous accueilli chez elle. Elle reçoit entre 100 et 400 visiteurs par années. Elle est très organisée, petit refuge, douche chaude extérieur, patio …. et un beau et bon repas.

 

Ainsi nous avons sillonné la MRT, la Mississippi River Trail jusqu’à Natchez (500 km) d’où nous avons bifurqué sur la très renommée la Natchez Trace Parkway.

La Natchez Trace est un parc linéaire de 444milles qui relient Natchez à Nashville en longeant l’ancien sentier qu’empruntait tout d’abords les autochtones d’Amérique ( Natchez, Chickasaw, Choctaw) , puis par la suite les colons et finalement la route postal à cheval pour rejoindre le Mississippi. Ainsi sur la route il y a divers panneaux relatant l’histoire et la nature.

Le printemps est avec nous. Les oiseaux nous réveille chaque matin, les bourgeons s’ouvrent, les azalées fleurissent ainsi que les fleurs printanières.

Il est vraiment facile de trouver une place où camper pour les cyclistes et marcheurs. 13 jours et 12 nuits le long de la Natchez tous sous la tente. Par contre pour les services il faut souvent faire un détour pour se réapprovisionner et prévoir d’avance eau et nourriture.

Comme nous sommes à la fin de mars, la température oscille entre 20 et 4 degré, nous avons même eu une alerte à la tornade après s’être bien installer sous un arbre. Finalement rien de très grave pour nous mais plusieurs arbres sont tombés durant la nuit.

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Bien à l’abri pour la tornade.

Il y a aussi un drôle de mammifère sur les routes en caravane en migration vers le nord. Nous avons rencontré de nombreux Québécois en route vers le Québec mais aucun à vélo! Ainsi le 4 avril, nous voilà à Nashville, Tennessee chez Robert, un hôte W/S pour un petit repos. Bien content car il fait très froid, on a même eu de la grêle hier soir.

En résumé nous avons beaucoup aimé nos 1200 derniers km. La route est belle, incluant le revêtement, il n’y a presque pas d’auto c’est très relaxant et les automobilistes sont très courtois. C’est un beau moment pour contempler la nature qui s’éveille. En roulant nous n’aurons eu que deux journées de pluie sur 19 jours, le reste de la pluie aura été de soir ou de nuit.

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La fin de la Natchez Trace Parkway.

Il ne reste donc que 2 à 3 milles km pour la maison !

À bientôt

La fin du chapitre Amérique du Sud et le début d’un autre. 

Du 7 au 29 février 2024

 Nous enfilons les journées le long du littorale en camping entrecoupée de rencontres warmshowers sous un soleil radieux avec des orages de fin de  journée.

De petites journées en kilométrage car nous avons amplement le temps.

 Avant notre arrivée au Brésil nous avions réservé nos billets de départ à partir de Sao Paulo, une très grande ville de plus de 30 millions d’habitants. Mais en cours de route, les conseils de divers Brésiliens nous incitaient à ne pas se rendre à Sao Paulo à vélo, trop dangereuse selon eux. Ainsi nous avons changé nos plans et ajouté un vol à partir de Curitiba vers Sao Paulo juste avant notre vol déjà planifié et ainsi nous offrant plus de temps et de liberté. On appelle ça la versatilité. 

Ainsi après deux semaines de plages nous arrivons à la serra Graciosa, une chaîne de montagnes ou prend l’origine de la rivière  Iguazu qui traverser tout le pays d’Est en Ouest. A partir de Morretes , petit ville touristique au pied de la chaîne de montagnes, la route se dirige doucement vers la montée qui serait à l’origine un sentier que des indigènes de la régions empruntaient et que les jésuites ont repris. Et elle grimpe bien en lacets cette route de 16 kilomètres de montée et 1100 mètres de dénivelé dont une portion de plus de 8 kilomètres est en pavé de pierre et traverse une forêt tropicale bien préservée. Nous avons fait la montée en semaine en une journée car la fin de semaine la route est très occupée par les brésiliens en voiture vue la beauté des paysages et l’attrait touriste de Morretes et de son train. Pour information, la plupart des cyclistes descendent la route et remonte en train. Mais au finale la montée c’est bien fait sans trop de souffrance. Nous étions bien content d’avoir choisi cette option.

 

Cette belle montée nous a confirmé que nous préférons les montagnes au littorale. C’est très beau la mer, les vagues mais les montagnes nous comblent plus. 

Pour terminer cette épisode, nous avions réservé un petit appartement pour une durée de quatre nuits à Curitiba afin de nous reposer et préparer notre départ.

 

Mais comme souvent  d’heureuses surprises nous arrivent sans prendre garde. Imaginez, une ville de 3 millions d’habitants, les chances de rencontrer quelqu’un qui parle français est des  plus mince. Et bien à l’épicerie cette chance nous est arrivé dès notre arrivée, Marcos un brésilien d’une gentillesse immense nous a accompagné durant notre séjour à Curitiba, tout d’abord avec une invitation à dîner à la maison, ensuite dîner avec sa fille, à souper dans la soirée, nous a aidé à trouver des boîtes de vélos et nous a accompagné à vélo jusqu’à l’aéroport. Vraiment très gentil et il  nous a prodigué divers conseils de visite de la ville. Décidément les brésiliens nous aurons vraiment conquis.

 

Nous avons vraiment aimé ce pays mais notre plus grand regret est de n’avoir pu échanger plus avec eux car notre portugais étant des plus sommaire. 

Ainsi nous quittons le Brésil pour nous rendre au Québec durant la semaine de relâche et profiter de la présence de nos enfants et petits-enfants. 

Mine de rien, un coup de pédale à la fois, nous avons passé les 25000 km et 205000 mètres de monté au cours des 22 derniers mois. Incluant deux pauses de deux mois au Québec pour notre travail. Soit en tandem ou à deux vélos. Deux nouveaux cuissards et deux paires de souliers de vélo viennent remplacer nos vieux (non présentables paraît-il). De nouvelles pédales pour le tandem car Robert en a arraché une à notre dernière journée de vélo. Faut croire qu’on est pas toujours en roue libre!

Par la suite nous reprenons la route mais à partir de la Nouvelle Orleans pour le dernier chapitre de notre voyage. Retourner à la maison en tandem. Vous devinerez que nous ne longerons pas la mer mais prendrons la route des montagnes de l’Est des États-Unis, en espérant une température printanière clémente.

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Changé et lent comme une tortue nous poursuivons notre route.

 

L’autre Brésil, vers la mer et la chaleur.

Du 31 janvier au 6 février 2024

Au matin du 31 janvier, fête de notre petit-fils qui a 11 ans, le panorama est époustouflant et difficile à capturer mais il restera gravé en nous. 

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Au petit matin du 31 janvier.

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Époustouflant.

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Tu parles d’un beau bivouac.

 

Et pour descendre ça descend! 1100 mètres de dénivelé négatif en 20 km pour nous retrouver entouré de rizières, de palmiers et bientôt la mer.

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La route de lacets. Une partie en construction, donc pas d’auto. Mais ça passe à vélo avec des beaux bonjour des travailleurs.

On enfile les journées de campings le long de la mer ou des lagunes avec baignades en fin de journées. Nous prenons le plus souvent possible les petites routes mais parfois le détour est incroyablement long alors nous tentons des bouts sur l’autoroute qui dispose le plus souvent d’un accotement large. Un matin cependant nous nous faisons prendre. Pas d’accotement et une circulation intense voir dangereuse. Nous rebroussons chemin, nous aurions du regarder sur Google! Deux options, un détour de plus de 100 km ou une mini route de sable pour finir par 1,5 km de marche le long de l’autoroute. Nous choisissons la deuxième. Heureusement tout ce passe bien et mis à part la marche ce sera de belles petites routes. Leçon, bien vérifier l’état des routes!

Après une semaine nous arrivons à Florianópolis, une île vacances où le bikini est roi. Nous y passerons presqu’une semaine avec seulement une centaine de km pour en faire le tour. C’est donc les vacances pour nous aussi. Parlant de bikinis, les brésiliennes le portent très petit mais à tout âge et peu importe leur physionomie. C’est donc très décomplexé et décontracté. Madame météo, elle, nous épargne pour la pluie mais quelle chaleur. L’eau des lagunes est chaude, à peine rafraîchissante, la mer super salée est aussi très douce et nous peinons à trouver une douche froide! Les nuits sous la tente sont trop chaudes avec notre tente qui manque d’aération pour ce climat.

Gentillesse, canyons et vallons.

Du 15 janvier au 30 janvier 2024

Pour être honnête, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre au Brésil. Rien ou très peu de planification , il faut dire que peu de cyclistes y roulent. Puis les  informations s’accumulent et nous définissons notre route. Un canyon, une descente vers le littoral, éviter Sao Paulo. Le choix des routes est parfois difficile car la petite route est souvent de terre battue ou de gravier alors que la plus grande comporte beaucoup de circulation avec ou sans accotements. La pluie aussi est abondante depuis Chapecó alors la route de terre sous la pluie ? À  Chapecó justement nous sommes accueilli par une famille membre de Warmshowers. Un accueil extraordinaire au cœur de cette famille nous en apprendra beaucoup sur le Brésil et Edisom nous aidera dans notre planification de route. En quittant nos hôtes nous visons une région de canyons autour de Cambara do Sul, une semaine de vélo. 

 

En quittant Chapeco le samedi matin nous évitons un peu le trafic sur cette route ne comportant pas d’accotement mais tout de même achalandé. Comme pour le reste c’est du monte/descend comme à tout les jours d’ailleurs.Belle ride vélo. Le soir venue nous demandons la permission de camper à l’arrière du centre communautaire de Sete De Setembro, un tout petit village mais très dynamique. « Oui, et vous viendrez à la fête se soir ». Nous nous installons, allons prendre une bière avec eux mais comme nous ne parlons pas Portugais c’est difficile de communiquer. Nous retournons à notre tente et préparons notre repas du soir. Une seconde invitation à prendre une bière avec eux ( ici on parle de grosse bière) et nous repartons en douce se coucher. Mais vers 10h, nous dormons profondément, un fêtard vient nous signaler que le BBQ, la viande est prête avec un exemple de brochette dans l’entrée de notre tente. C’est drôle mais nous déclinons en leurs disant que nous sommes fatigués et que nous dormons. C’est ça l’accueil Brésilien. Faut dire que la fin de semaine il y a toujours prétexte à la fête et aux rencontres familiales. De plus lors de nos arrêts pour vérifier notre route il n’ai pas rare qu’une personne arrêté pour voir si nous avons besoin d’aide. Nous avons même eu un repas gratuit dans un restaurant un bon dimanche midi. Le restaurateur a refusé de se faire payer. 

Nous poursuivons notre routes par les collines où les paysages agricoles se suivent. Il fait encore chaud mais c’est plus tolérable, même pas besoin de clim. 

 

Nous avions souhaité moins de chaleurs et ben c’est à partir de ce moment que la temp va changer, une dépression venant du Sud apportera de la  pluie froide pour plusieurs jours. Pas toute la journée mais cela fera en sorte que nous arriverons bien trempé ou humide à la fin de nos journées. 

C’est à partir de Bom Jesus que notre trajet prendra les routes de graviers et les paysages forestiers. Ici la foresterie est maître et le pin de production en est l’essence. Il y a aussi le pin de parana,  espèce endémique de la région et interdit de commercialisation. Il est particulier et bien reconnaissable à sa forme. 

 

Après un bivouac abrité de la pluie dans une forêt de pin cultivé nous reprenons la route toujours en gravier vers Cambara do Sul. Là ou nous nous reposerons et irons voir l’un des canyons soit le canyon Itaimbezinho avec ses parois vertigineuses de 700 m de haut. Ici dans les hauteurs, la brume s’installe en début d’après midi et la pluie peut nous rendre visite. Pour ces raisons nous partons tôt le lendemain matin pour nous rendre au parc, la route encore là en gravier bien terreux humide et bien cahoteuse nous accompagnera pour le trajet de 19 km à l’aller. 

 

La vue est impressionnante , c’est immense, nous sommes comblés. De plus le soleil est là pour la durée de la visite ou presque, faut pas trop en demander. Au retour la pluie s’installe et rend la route bien mouillée et glissante, il faut être tout doux pour éviter la glissade. Car mine de rien il y a environ 400 m de dénivelé pour si rendre et au retour. 

Nous arrêtons quand même au retour voir un rodéo, concours de lasso sous la bruine.

Après une journée de repos nous repartons sur la route qui sera encore en grande partie en gravier et en travaux jusqu’à notre prochain bivouac que nous prévoyons sur la corniche du canyon de Riconha. Nous savons aussi que la brume sera au rendez-vous mais nous espérons que la vue au petit matin sera dégagée. A notre approche la brume s’installe pour devenir si dense que notre vision se limite  moins de 10 m. Nous installons notre campement, soupons dans la brume et rentrons dans la tente en espérant une belle éclaircie le lendemain.

Depuis notre entrée au Brésil le terrain est fripé. Si bien qu’en 1200 km nous avons grimpé 18000 mètres même si notre altitude maximale fut 1230 mètres! Ça fait beaucoup de monte descend et pas de plat.

A suivre … vers un autre Brésil. 

une journée au Brésil

Samedi 13 janvier de bon matin nous quittons Cantaduvas en direction de Nova Prata do Iguaçu. La route ondule généreusement dès le départ et chaque virages nous apporte une nouvelle fenêtre sur la campagne. Le paysage est magnifique, parfois un peu comme l’Estrie au Québec mais avec des collines plus imposantes et une végétation fort différente! La grande culture s’impose. Le soja, surtout et le maïs dominent largement pour couvrir les majestueuses vagues de vert. La surface est parfaite et le trafic est au minimum. Nous pouvons suer tranquille même si la route est étroite et difficile. Certaines montées indiquent jusqu’à 14% et beaucoup sont entre 8 et 10%. Nos jambes seront bien cuites à la fin de nos 79 km.

En après-midi ça se corse. Voilà les pavés ou plutôt les roches cubiques qui font office de route. Même en descente c’est lent et cela durera 17 km. A mi chemin de la section de pavés il y a un Rio et paraît-il une barque. Comme nous parlons peu, voir pas du tout le Portugais il nous est difficile d’obtenir une confirmation sur le dit transport. Nous espérons et ce ne sera qu’au dernier virage à moins de 100 mètres que nous apercevrons la barque. Ouff car rebrousser chemin aurait été fort pénible et démoralisant. En débarquant nous dûmes pousser tant c’était pentu. En haut de la première butte, une pause s’impose au restaurant/dépanneur avec de l’eau bien froide et des barres énergétiques. Les quelques personnes du coin (c’est creux en maudit ici) viennent nous parler mais ils ne semblent pas remarquer que nos yeux en formes de points d’interrogation indique notre incompréhension. Pas de réseau cellulaire donc pas de traducteur! Ha la la! Le gars répète l e n t e m e n t mais rien n’y fait. On leurs fait comprendre d’où on vient, que nous roulons depuis Cusco et vers Sao Paulo pour prendre l’avion vers le Canada. Les Brésiliens nous abordent souvent et ils sont d’une gentillesse! Dommage que nos échanges soient si difficiles même avec le traducteur du cellulaire.

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Nous reprenons la route après notre litre et demi d’eau bu, toujours sur les pavés. Par endroit la récolte du maïs est en cours tandis qu’il est bien vert un peu plus loin. Idem avec le soja. La contrainte des saisons est vraiment différente par ici. Au sortir des pavés un magasin général nous tend les bras. J’ai les mains mouillées de sueur depuis si longtemps que ma peau est ratatinée. Encore de l’eau froide, du lait au chocolat bien tiède chaud. Il était dans nos bagages et il fait quand même 39’ ici. Dire qu’on est pété est un euphémisme. Devant le magasin, quelques tables sous le toit  nous procure de l’ombre. Deux tables sont occupées par des joueurs de cartes, ça semble pas mal sérieux!

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Il ne nous reste qu’à nous rendre à l’hôtel en haut d’une dernière côte pour rencontrer le gentil propriétaire et prendre la chambre la plus cher avec air climatisé.

Une journée c’est pas assez. 

Le lendemain, bien reposé nous déjeunons tandis que la messe du dimanche matin joue à la télé. Le petit déjeuner de type buffet est généralement inclus au Brésil. Nous partons vers Dios Vizinhos sur une route magique. Nous serpentons et ondulons seul en admirant les vues spectaculaires. Le Rio serpente aussi autour de nous si bien que parfois il est des deux côtés de la route. Mais ça monte et descends en sapristi. Les paysages ça se mérite!

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A dix heures nous collationnons devant l’épicerie et ici encore les gens nous accostent, curieux. Je pense qu’il n’y pas beaucoup de cyclotouristes qui passe par ici. Dommage. Un des gars qui nous a parlé revient et nous invite chez lui pour manger. Nous prendrons un café mais déclinerons le bœuf qui tourne sur le feu. Une heure d’échange avec la famille et nous devons repartir. Fait déjà plus de 35’. A l’autre village il est un peu passé midi et tout est fermé. Nous sommes dimanche. Même pas d’eau à la station service. En passant nous remarquons une famille qui mange dehors alors nous demandons de l’eau. Eau et glace nous aurons et poisson grillé que le monsieur a pêché lui même. Ça goûte tellement bon.

En deux jours le Brésil et les brésiliens nous séduisent. En plus la pluie tombe toujours quand nous sommes à l’abri. Deux jours, 140 km et 2500 mètres de dénivelé positif et autant de dénivelé négatif.

Obrigado. Merci.

Bom dia. Bonjour 

Boa viagem . Bon voyage. Bon wéiage. Comme en québécois!

Le reste on dirait une chanson incompréhensible. Pis je vous dis pas comment ils prononcent Canada ou Sao Paulo!